"En refaisant le chemin de son enfance à ses années de formation, le service militaire, puis les voyages, Yonatan Berg décrit sans détours une société divisée en son sein et par l’existence même de ces implantations qui exacerbent les tensions entre les communautés. "Enfant, je me souviens d’avoir vécu dans la peur de ceux qui nous entouraient, je me sentais de plus en plus vulnérable. L’exterritorialité dans l’enfance pousse, presque toujours, à défier les limites afin de réveiller la peur refoulée, c’est le seul moyen d’avoir prise sur l’angoisse." Le regard s’affine, les préjugés tombent ; son esprit s’ouvre, accueille.
"Nous voulions nous balader dans Ramallah et comprendre cette ville, nous voulions nous asseoir à côté de ses habitants et les observer, oui, même si la chose paraît inconcevable, nous voulions nous asseoir parmi eux." Yonatan Berg ne cesse de nous montrer ce climat d’incompréhension, d’agitation inexpliquée, de réaction à la réaction […] de confrontation avec la violence extrême, de solitude et d’effacement de soi. (175)
"Quitter Psagot" est le fruit d’une prise de conscience, une maturité conquise, un désir d’être autrement, et refuser d’appartenir à une communauté qui exploite et ignore les Palestiniens et ce qu’ils sont, leur vie, leur langue, leur culture. (209) Un récit que l’on ne laisse pas de côté avant d’arriver à la fin. Un témoignage fort et important, sans faux-semblant…"