Ce matin-là, Orso a proposé à Marie de partir. Après des jours à verser des larmes dans leur petit appartement, il lui semble qu'il est temps de prendre la route, sortir de cette torpeur qui les paralyse dans un chagrin trop lourd à porter dans leur triste quotidien.
Au fil des kilomètres, entre deux visites de micromusées dont Orso est friand (le musée du Poids, celui de la Mine, de la Gendarmerie, de l'Amiante...), ce couple à la fois tout à fait banal et carrément original va nous faire vivre à ses côtés une multitude de petites aventures pleines d'une douce folie et d'une mélancolie qui se teinte de nouvelles couleurs.
Peu à peu, le pourquoi du chagrin nous est dévoilé et on se voit offrir, avec tact et humour, l'intimité d'un couple qui souffre, qui ne sait pas comment faire mais qui est follement soudé.
Tout laisser en plan derrière soi, s'autoriser à avancer librement pour quelque temps, oublier son âge, les contraintes du travail, du manque d'argent et se concentrer sur l'essentiel. Jusqu'où ce voyage les mènera-t-il ?

Un roman à part dans cette rentrée, une vraie gourmandise poétique qui enrobe avec délicatesse un sujet très délicat. À découvrir au plus vite ! (Il est arrivé aujourd'hui en librairie et j'ai chanté "Voyage, Voyage" toute la journée, à tue-tête avant l'ouverture du magasin puis en fredonnant pour épargner les oreilles des lecteurs et de mes collègues !)

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