Sarah ne sait pas vraiment ce qu’elle vient chercher en
Albanie, si ce n’est une maison et les secrets légués par sa
mère Ester, décédée il y a peu – « Trouve Elora », a-t-elle
glissé avec les clés de la bicoque. Pourtant, sur place, les
locaux sont formels : Elora est morte il y a bien longtemps.
Pourtant Sarah croit lire la peur et la méfiance dans les
regards : qu’est-il arrivé à la mystérieuse jeune fille ?
Des années auparavant, alors que le régime communiste
totalitaire d’Enver Hoxha étend son joug jusque dans les
campagnes, Elora et son ami Agon se font une promesse :
tant qu’ils seront ensemble, tout ira bien. Mais alors que
l’adolescente n’aspire qu’à crapahuter dans les hauts
monts, sa mère la réprimande : une fille ne se comporte
pas comme ça. Et si les hommes possèdent la liberté, ils
ont aussi la lourde responsabilité du Kanun, la vengeance
du sang. Elora enrage : elle endosserait bien mille Kanun
pour avoir le droit, elle aussi, d’entrer dans la résistance
des montagnes…
Une immense fresque sur l’Albanie des années 1970 à
nos jours, et sur les destins tragiques de femmes
révoltées.